Tanguy Le Puloch
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Revue de presse
« Le Martha Jane Tour »
De Calamity Jane, direction d’acteur Bruno Lehoux, avec Sophie Perrimond
Découvrir ces lettres, c’est faire un voyage bouleversant dans l’intimité d’une femme extraordinaire qui raconte l’histoire de sa vie et dévoile avec lucidité les coulisses d’un Far West légendaire.
Journal de la Bibliothèque de Romainville, décembre 2006
Calamity Jane, c'est tout ce qu'on aime au (vrai) théâtre : un texte percutant, très moderne, insolent parfois, émouvant très souvent... Une actrice qui se donne et qui n'a pas besoin de tenir deux Colt pour vous mitrailler ses répliques et vous en mettre plein les oreilles...
Fluctuat.net, décembre 2007
Magnifique interprétation ! Spectacle à ne pas rater. C'est plein de vie, d'amour, de rage, de fragilité. L'émotion est présente à chaque instant. Un très bon moment, une superbe parenthèse :)
Blog parisétudiant.com, janvier 2008
Ce sont des lettres furieuses, tendres et intimes. On se laisse bercer par une comédienne qui nous ramène en enfance, ou nous fait devenir maman. C'est magique et sucré.
Billetreduc, janvier 2008
Sophie Perrimond
Après une licence de philosophie et une licence de lettres modernes Sophie Perrimond a d’abord travaillé dans la communication et le journalisme. En 1999, elle rencontre Pascal Elso qui l’engage comme assistante à la mise en scène sur la comédie musicale La Marée d’inox montée au Théâtre Jean Vilar de Suresnes. Formée à l’art dramatique par Lylian Jolliot, qui la met en scène dans Le malin plaisir de David Hare puis Les sorcières de Salem d’Arthur Miller, elle suit parallèlement plusieurs stages avec Carlo Boso afin de s’initier à la comedia dell arte. En 2003, il l’engage pour le rôle de la fille de joie sur l’Epopée occitane. En 2004, elle créé la Cie le Théâtre des Roches pour monter des projets qui lui tiennent à coeur. Le premier sera Toute une journée dans les bras d’un homme, un spectacle basé sur trois monologues de Dario Fo,mis en scène par Danuta Zarazik qu’elle tourne pendant deux ans (Studio Théâtre de Montreuil, festival d’Avignon, Festival au féminin au Lavoir moderne parisien, etc..). En 2005, elle est recrutée par la Cie NocArt pour une aventure hors les murs (spectacles dans les trains), l’Institut polonais pour Le fou et la nonne de Wietkiewitcz, mis en en scène par Géraldine Bensasson. Actuellement elle se consacre aux Lettres à sa fille, prête régulièrement sa voix pour des lecture à RadioFrance, et participe à des court métrages. Parallèlement elle enseigne depuis plusieurs années l’art dramatique en milieu scolaire pour le Centre Dramatique National de Montreuil et d’autres associations, et est formatrice au Centre de Formation deJournalisme de Paris (CFJ).
L'histoire
En 1873, Martha Jane Canary dite Calamity Jane, 21 ans, donne naissance à sa fille, suite à sa rencontre avec une autre légende de l'Ouest, Wild Bill Hickock. Son style de vie ne lui permettant pas de l'éduquer correctement, elle décide de la confier à un couple sans enfant.
Très vite, elle souffre cruellement de l'absence de sa fille et ressent le besoin de lui écrire.
La première lettre date du 25 septembre 1877. Une vingtaine d'autres suivront, de façon très irrégulière, jusqu'à la dernière écrite en juin 1902, quelques mois avant sa mort. « Je suis malade et n'ai plus longtemps à vivre. J'emporte de nombreux secrets avec moi, Janey ». Avec candeur et franc parler, dans une odeur de poudre et d'écurie, ces 27 lettres furieuses, tendres et intimes ne parviendront à sa fille que dix ans après sa mort.
Très vite, elle souffre cruellement de l'absence de sa fille et ressent le besoin de lui écrire.
La première lettre date du 25 septembre 1877. Une vingtaine d'autres suivront, de façon très irrégulière, jusqu'à la dernière écrite en juin 1902, quelques mois avant sa mort. « Je suis malade et n'ai plus longtemps à vivre. J'emporte de nombreux secrets avec moi, Janey ». Avec candeur et franc parler, dans une odeur de poudre et d'écurie, ces 27 lettres furieuses, tendres et intimes ne parviendront à sa fille que dix ans après sa mort.
Calamity Jane concentra là tout son amour maternel, ses révoltes de femme, ses douleurs et ses solitudes, racontant l'histoire de sa vie et dévoilant avec une grande lucidité les coulisses d'un Far West légendaire qui ne parvint pas à détruire tout à fait une femme trop indépendante pour son époque.
Note d'intentionQuand j’ai décidé de monter ces textes, il y avait deux enjeux fondamentaux pour moi. D’abord, à l’instar de Martha Jane, je voulais que ce spectacle puisse voyager partout : sur une scène, mais aussi dans un salon, dans une bibliothèque, qu’importe. L’essentiel étant de pouvoir dire ces mots simples et intimes, et de nouer un dialogue entre eux et les publics. Cela nécessitait donc d’inventer une scénographie légère, non contraignante, de travailler l’adresse au public, et de trouver le lien, le lieu de l’intime et de la transmission. La recette fut celle de Martha elle-même, ce gâteau fabriqué sur scène et partagé avec le public.
L’autre enjeu était de retrouver une femme au-delà du mythe. Il s’agissait donc de créer des images qui viennent se superposer à celle du pantalon à frange et des colts, afin que surgisse la complexité de Martha. Si l’image de Calamity Jane est présente sous forme de photographie sur scène, elle n’est donc que le point de départ d’un voyage vers l’intimité de cette femme exceptionnelle.
Sophie Perrimond
Interview de Bruno Lehoux
Question : Comment êtes-vous arrivé sur le projet ?
« C’est Sophie Perrimond qui est venue me chercher. Elle avait déjà fait une mise en lecture de ces lettres. Elle sentait qu’il fallait aller plus loin… qu’il fallait les extraire du papier et les ré-entendre. Il fallait tout simplement retrouver un « dit », nouer conversation avec ces lettres, pour en retrouver le fil dans nos coeurs et nos esprits d’aujourd’hui. »
Question : Quels ont été les partis pris au niveau de la direction d’acteur ?
« D’emblée il apparu clair que pour retrouver ce « dit », il ne fallait pas incarner « Calamity » mais recevoir ces lettres soi même. Toute la difficulté pour l’actrice vient quand c’est sa propre voix qui les lui adresse... Si j’ai servi à quelque chose, c’est à aider l’actrice à tenir cette position. Pour qu’elle découvre et laisse ouverts les échos vivants de ces lettres qui rappellent les tonalités des milliers de westerns -pas plus cool, pas moins violents- endurés par de très nombreuses femmes aujourd’hui, ici et ailleurs. »
Question : l’ambition du spectacle en quelques mots ?
« En recevant ces lettres devant vous, en partage avec vous, ce que Sophie tente, c’est le triple portrait d’une femme prise à survivre (voir plus si affinités…) dans un monde dur et fou, prise à léguer cette digne rage à qui pourra la recevoir, et prise à accueillir cette rage et cette dignité comme une force. Vive. Comme une recette qui ferait bien de se transmettre de mère en fille. »
Question : Comment êtes-vous arrivé sur le projet ?
« C’est Sophie Perrimond qui est venue me chercher. Elle avait déjà fait une mise en lecture de ces lettres. Elle sentait qu’il fallait aller plus loin… qu’il fallait les extraire du papier et les ré-entendre. Il fallait tout simplement retrouver un « dit », nouer conversation avec ces lettres, pour en retrouver le fil dans nos coeurs et nos esprits d’aujourd’hui. »
Question : Quels ont été les partis pris au niveau de la direction d’acteur ?
« D’emblée il apparu clair que pour retrouver ce « dit », il ne fallait pas incarner « Calamity » mais recevoir ces lettres soi même. Toute la difficulté pour l’actrice vient quand c’est sa propre voix qui les lui adresse... Si j’ai servi à quelque chose, c’est à aider l’actrice à tenir cette position. Pour qu’elle découvre et laisse ouverts les échos vivants de ces lettres qui rappellent les tonalités des milliers de westerns -pas plus cool, pas moins violents- endurés par de très nombreuses femmes aujourd’hui, ici et ailleurs. »
Question : l’ambition du spectacle en quelques mots ?
« En recevant ces lettres devant vous, en partage avec vous, ce que Sophie tente, c’est le triple portrait d’une femme prise à survivre (voir plus si affinités…) dans un monde dur et fou, prise à léguer cette digne rage à qui pourra la recevoir, et prise à accueillir cette rage et cette dignité comme une force. Vive. Comme une recette qui ferait bien de se transmettre de mère en fille. »
La pièce
Interprétation
Sophie Perrimond
Collaboration artistique
Mathieu Huot
Direction d’acteur
Bruno Lehoux
Cette pièce est tirée des lettres à sa fille de Calamity Jane. A travers cette correspondance, cette figure légendaire, qui oscille dans notre imaginaire entre l'héroïne sans peur et sans reproche et la marginale illettrée et alcoolique, s’enrichit, se construit et nous dévoile une mère, une amoureuse, une femme libre…
Sophie Perrimond
Collaboration artistique
Mathieu Huot
Direction d’acteur
Bruno Lehoux
Cette pièce est tirée des lettres à sa fille de Calamity Jane. A travers cette correspondance, cette figure légendaire, qui oscille dans notre imaginaire entre l'héroïne sans peur et sans reproche et la marginale illettrée et alcoolique, s’enrichit, se construit et nous dévoile une mère, une amoureuse, une femme libre…
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